Anne et Jean-Pierre, photographes.

Tout vrai regard est un désir (Alfred de Musset)

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Vitraux de la chapelle du château Palmer

 

Tout vrai regard est un désir en photographie. 

Tout vrai regard est un désir en photographie. Plus que tout autre, le regard du photographe est désir, désir de saisir le frisson du temps, la courbe d’un espace frémissant, la palpitation du vivant. Le photographe regarde le monde avec intensité, avec gourmandise. Il cherche à retranscrire sa beauté, ses bruissements, mais aussi ses errements.

Toutes ces images que nous vous présentons nous les avons désirées intensément, amoureusement pour vous les offrir, pour qu’elles s’emparent de votre regard et vous fassent partager nos émotions.

Le regard du photographe s’est arrêté pour vous dans ces pages.

La lumière est le pinceau du photographe. Aux origines de cet art, la photographie se nommait héliographie ce qui signifie « écrire avec le soleil ». N’est-ce pas plus joli que photographie dont l’étymologie est « écrire avec ce qui procède de la lumière » ? La photographie est toujours un événement : celui de la rencontre de photons avec une plaque sensible que ce soit un pavé numérique ou un film. Mais que traduit cet événement ? Une réalité ? Une objectivité ? il serait bien prétentieux de le prétendre ! L’image résultat du choc des photons sur la plaque n’est que la représentation très partielle d’un instant figé par le photographe.

D’abord, la mise au point sur telle ou telle partie du spectacle proposé à l’œil de l’artiste abrège les lointains, dissous petit à petit tous les détails pour les fondre dans un magma de plus en plus incertain. Ensuite, viennent les bords de l’image qui excluent dramatiquement le reste du paysage pour n’en proposer qu’un extrait celui du cadre, choix despotique du photographe qui n’en proposera pas d’autre pour imposer sa vision de la scène, du spectacle. A-priori tyrannique qui n’offre pas d’alternative.

Enfin les couleurs. Comment être certains des nuances enregistrées ? Comment partager des sensations, des vibrations alors même que nous savons que nous ne percevons pas tous les mêmes nuances ? Là encore s’impose le choix du photographe qui recherche la « vérité » du souvenir ou plus simplement l’esthétisme. La photographie s’organise donc autour de ce malentendu entre l’objectivité saisie par l’appareil et l’absence dramatique de l’environnement, entre l’évidence présentée au spectateur et le flou du contexte. Richard Avedon affirmait :

 » Un portrait n’est pas une ressemblance. Dès lors qu’une émotion ou qu’un fait est traduit en photo, il cesse d’être un fait pour devenir une opinion. L’inexactitude n’existe pas en photographie. Toutes les photos sont exactes. Aucune d’elles n’est la vérité. »

Jean-Pierre Colle