AMIENS
Jean-Pierre est né en Picardie, à Amiens. Il a résidé jusqu’à 18 ans à Conty puis à Beauvais. Les membres de la nombreuse famille de sa maman demeurent pour la plupart dans la région picarde. C’est dire qu’Anne et Jean-Pierre font des voyages réguliers vers les terres de Picardie pour y retrouver cousins et cousines avec lesquels ils ont toujours plaisir à partager. Bien entendu, chaque voyage est l’occasion de reportages comme la cathédrale d’Amiens, le Marquenterre, les villes de la côte : Le Tréport, Mers les Bains ou encore Le Crotoy.
Nous présentons ici deux reportages sur la cathédrale d’Amiens dont un sur les colorisations dont elle est l’objet à chaque automne. Nous vous offrons également quelques images du Marquenterre et des oiseaux rencontrés sur le parcours. Mers les Bains et le Tréport clôtureront cette première partie sur les terres de Picardie.
La cathédrale d'Amiens
La cathédrale d’Amiens
La cathédrale Notre-Dame d’Amiens est la plus vaste cathédrale de France par ses volumes intérieurs (200 000 m3). Avec les cathédrales de Chartres, de Reims, de Bourges et de Beauvais (même si la nef de cette dernière n’a jamais été construite), elle est considérée comme l’archétype du style gothique classique, comprenant aussi des éléments des phases suivantes du style gothique, du gothique rayonnant (notamment le chevet) et du gothique flamboyant (notamment la grande rosace de la façade occidentale, la tour nord et les stalles). Sa longueur hors œuvre est de 145 mètres et sa hauteur sous voûte de 42,30 mètres (proche du maximum supportable pour cette architecture).
Bien que la cathédrale ait perdu la plupart de ses vitraux d’origine, elle reste réputée pour ses sculptures gothiques du XIIIe siècle ornant sa façade occidentale et le portail de la Vierge Dorée sur la façade sud du transept, ainsi que les stalles de son chœur, chef-d’œuvre d’ébénisterie. Si son unité architecturale est manifeste, les aspects hétérogènes de sa façade occidentale et l’élévation de sa nef montrent cependant que la cathédrale a subi au cours de sa construction d’importantes modifications qui ont altéré la pensée originelle de l’architecte.
Monument historique en France depuis 1862, elle est inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l’UNESCO (source Wikipédia)
L'intérieur de la cathédrale
La cathédrale en couleurs
A Amiens, au XIIIe siècle, la couleur règne au pays des marais et hortillons. La prospérité économique vient de la culture de la plante tinctoriale, la guède ou pastel ou encore waide, qui a fait la fortune de la ville. Dès lors pourquoi ne pas utiliser cet « or-bleu » pour cacher les imperfections de la pierre, rendre un drapé plus vivant et accroitre la puissance narrative des sculptures ? Les pigments d’origine minérale, végétale ou animale sont posés sur un enduit de préparation fait de blanc de céruse. Le bleu du lapis-lazuli triomphe dans la parure de la Vierge, Reine du Ciel. La noix de galle rehausse de noir les pupilles, les cernes. La garance illumine le manteau du Beau Dieu et les ors scintillent dans les nimbes.
L’informatique mais également des films et des moyens de projection hors du commun permettent de recomposer ce qu’ont pu être les couleurs d’origine de la façade ouest. Une merveille de beauté…